Un retour dans le passé. Une vague de souvenirs. Ce sont des fantômes hurlants.
Je recommence les même erreurs.
+ + +
Voila. J'ai lu les symptômes des borderline, histoire de m'en rappeler. Je m'en suis donc souvenue, et mieux que cela encore. Je me suis rappeler de tout ce que j'avais vécu. Ma dépression, l'hypersensibilité, l'indifférence, les sautes d'humeurs... Limite. D'un pôle à un autre, je jouais. La maladie mentale qui m'a accompagnée si longtemps, je pensais l'avoir battue. J'étais sûre de ne plus la revoir. En tout cas, je savais que je vivais une période de ma vie sans aucune ombre, ou je n'avais plus aucun besoin que de profiter de ce qui s'offrait. Et ça marchait. J'étais superbement heureuse. J'avais perdu du poids. J'avais eu une vie amoureuse mouvementée. J'avais voyagé. C'était magique, de vivre ainsi.
Et les troubles sont revenus. Le premier signe, c'était de reprendre le poids perdu. J'étais enragé par ce simple fait. Le poids sera toujours une chose cruciale dans mon existence, et n'arrivant pas à le maîtriser, il est une source constante de frustration. J'étais parvenu à le gérer. Mais c'est terminé. Je me suis donc remise à manger de trop. Puis à vomir. Puis à écrire. Puis à me mutiler. C'est graduel...
Je vomis pour me purifier. Je ne peux pas manger. Pourtant, je le fais. Non, c'est pire. Je ne mange pas, je me gave. Et je ne le supporte pas, physiquement, et mentalement. Alors à chaque fin de repas, je vais dans les toilettes, et je crache. La plupart du temps, je n'ai qu'à me pencher au-dessus de la cuvette, et ça vient sans aide. Je suis tellement dégoûtée que je n'ai même pas besoin d'enfoncer mes doigts dans ma gorge pour vomir... Je ne me force pas, je me soulage. Et c'est un soulagement autant apaisant qu'horrifiant. Je suis encore suffisamment rationnelle pour voir à quel point ce rituel est dégueulasse...
Lorsque j'écris, c'est pour me décharger. Du moins, quand j'écris un blog. Je ne peux que m'y confier, livrer une partie de moi, celle que je rejette. Et m'en débarrasser. Garder tout ça dans un journal intime caché dans une chambre, ça ne marche pas. C'est comme s'il y avait un cadavre de planqué sous mon lit. Sur un blog, c'est très différent. Vous ne pouvez savoir qui je suis. Vous ne voyez qu'une fille qui souffre, rien d'autre. Vous ne voyez que ce que je désire vous montrer. Et ce que je veux que vous voyez, c'est tout ce mal que je hais, qui me rend malade et qui me bouffe.
Si je me mutile, c'est pour voir le sang, avoir mal physiquement, traduire la maladie par quelque chose de concret. C'est aussi une marque qui me rappel que je ne vais pas bien. Et pas seulement pour moi. Je cache mes cicatrices, mais si quelqu'un les voyait... J'aurais envie que l'on m'aide. Mais je n'arrive pas à me résoudre à la demander. Je veux en parler avec mon copain, mais j'ai peur de le faire fuir avec mes problèmes... Il a déjà eu les siens, en partie grâce à moi, je n'aimerais donc pas lui faire partager mon fardeau. Je peux compter sur lui, mais je ne pense pas que ce soit une raison pour l'impliquer dans mes tourments.
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Et les troubles sont revenus. Le premier signe, c'était de reprendre le poids perdu. J'étais enragé par ce simple fait. Le poids sera toujours une chose cruciale dans mon existence, et n'arrivant pas à le maîtriser, il est une source constante de frustration. J'étais parvenu à le gérer. Mais c'est terminé. Je me suis donc remise à manger de trop. Puis à vomir. Puis à écrire. Puis à me mutiler. C'est graduel...
Je vomis pour me purifier. Je ne peux pas manger. Pourtant, je le fais. Non, c'est pire. Je ne mange pas, je me gave. Et je ne le supporte pas, physiquement, et mentalement. Alors à chaque fin de repas, je vais dans les toilettes, et je crache. La plupart du temps, je n'ai qu'à me pencher au-dessus de la cuvette, et ça vient sans aide. Je suis tellement dégoûtée que je n'ai même pas besoin d'enfoncer mes doigts dans ma gorge pour vomir... Je ne me force pas, je me soulage. Et c'est un soulagement autant apaisant qu'horrifiant. Je suis encore suffisamment rationnelle pour voir à quel point ce rituel est dégueulasse...
Lorsque j'écris, c'est pour me décharger. Du moins, quand j'écris un blog. Je ne peux que m'y confier, livrer une partie de moi, celle que je rejette. Et m'en débarrasser. Garder tout ça dans un journal intime caché dans une chambre, ça ne marche pas. C'est comme s'il y avait un cadavre de planqué sous mon lit. Sur un blog, c'est très différent. Vous ne pouvez savoir qui je suis. Vous ne voyez qu'une fille qui souffre, rien d'autre. Vous ne voyez que ce que je désire vous montrer. Et ce que je veux que vous voyez, c'est tout ce mal que je hais, qui me rend malade et qui me bouffe.
Si je me mutile, c'est pour voir le sang, avoir mal physiquement, traduire la maladie par quelque chose de concret. C'est aussi une marque qui me rappel que je ne vais pas bien. Et pas seulement pour moi. Je cache mes cicatrices, mais si quelqu'un les voyait... J'aurais envie que l'on m'aide. Mais je n'arrive pas à me résoudre à la demander. Je veux en parler avec mon copain, mais j'ai peur de le faire fuir avec mes problèmes... Il a déjà eu les siens, en partie grâce à moi, je n'aimerais donc pas lui faire partager mon fardeau. Je peux compter sur lui, mais je ne pense pas que ce soit une raison pour l'impliquer dans mes tourments.
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J'aimerais que le soleil brille à nouveau au-dessus de ma tête...