Mizeria

:: Appréhender le monde - Journal d'un esprit en fuite ::

Mercredi 30 mars 2011 à 22:07

Je pleure, à nouveau. Je pleure. 
Un retour dans le passé. Une vague de souvenirs. Ce sont des fantômes hurlants.
Je recommence les même erreurs.

+ + +

Voila. J'ai lu les symptômes des borderline, histoire de m'en rappeler. Je m'en suis donc souvenue, et mieux que cela encore. Je me suis rappeler de tout ce que j'avais vécu. Ma dépression, l'hypersensibilité, l'indifférence, les sautes d'humeurs... Limite. D'un pôle à un autre, je jouais. La maladie mentale qui m'a accompagnée si longtemps, je pensais l'avoir battue. J'étais sûre de ne plus la revoir. En tout cas, je savais que je vivais une période de ma vie sans aucune ombre, ou je n'avais plus aucun besoin que de profiter de ce qui s'offrait. Et ça marchait. J'étais superbement heureuse. J'avais perdu du poids. J'avais eu une vie amoureuse mouvementée. J'avais voyagé. C'était magique, de vivre ainsi. 

Et les troubles sont revenus. Le premier signe, c'était de reprendre le poids perdu. J'étais enragé par ce simple fait. Le poids sera toujours une chose cruciale dans mon existence, et n'arrivant pas à le maîtriser, il est une source constante de frustration. J'étais parvenu à le gérer. Mais c'est terminé. Je me suis donc remise à manger de trop. Puis à vomir. Puis à écrire. Puis à me mutiler. C'est graduel... 

Je vomis pour me purifier. Je ne peux pas manger. Pourtant, je le fais. Non, c'est pire. Je ne mange pas, je me gave. Et je ne le supporte pas, physiquement, et mentalement. Alors à chaque fin de repas, je vais dans les toilettes, et je crache. La plupart du temps, je n'ai qu'à me pencher au-dessus de la cuvette, et ça vient sans aide. Je suis tellement dégoûtée que je n'ai même pas besoin d'enfoncer mes doigts dans ma gorge pour vomir... Je ne me force pas, je me soulage. Et c'est un soulagement autant apaisant qu'horrifiant. Je suis encore suffisamment rationnelle pour voir à quel point ce rituel est dégueulasse... 

Lorsque j'écris, c'est pour me décharger. Du moins, quand j'écris un blog. Je ne peux que m'y confier, livrer une partie de moi, celle que je rejette. Et m'en débarrasser. Garder tout ça dans un journal intime caché dans une chambre, ça ne marche pas. C'est comme s'il y avait un cadavre de planqué sous mon lit. Sur un blog, c'est très différent. Vous ne pouvez savoir qui je suis. Vous ne voyez qu'une fille qui souffre, rien d'autre. Vous ne voyez que ce que je désire vous montrer. Et ce que je veux que vous voyez, c'est tout ce mal que je hais, qui me rend malade et qui me bouffe. 

Si je me mutile, c'est pour voir le sang, avoir mal physiquement, traduire la maladie par quelque chose de concret. C'est aussi une marque qui me rappel que je ne vais pas bien. Et pas seulement pour moi. Je cache mes cicatrices, mais si quelqu'un les voyait... J'aurais envie que l'on m'aide. Mais je n'arrive pas à me résoudre à la demander. Je veux en parler avec mon copain, mais j'ai peur de le faire fuir avec mes problèmes... Il a déjà eu les siens, en partie grâce à moi, je n'aimerais donc pas lui faire partager mon fardeau. Je peux compter sur lui, mais je ne pense pas que ce soit une raison pour l'impliquer dans mes tourments.
 

+ + +


J'aimerais que le soleil brille à nouveau au-dessus de ma tête...

Mercredi 30 mars 2011 à 21:45

*

U
n corps, un cutter. Lacérer la peau. Voir le sang, rouge. Sentir la lame d'acier qui découpe. L'entendre s'enfoncer doucement.
Pleurer d'angoisse. Je ne grifferais pas ton visage, présente-moi juste tes bras. Je découperais un petit morceau pour le coudre sur mon coeur.
Pleurer, l'espace d'un cri. Aspirer l'émanation de tes plaies. Je t'ouvrirais les veines pour y verser mon amour.


Je n'veux que toi. 
Bordel. 
Tu m'aime.

Pourquoi est-ce que ça ne me suffit pas ? Tu as tout ce que j'aimerais, et tu me donnes tout ce que tu as. Pourquoi est-ce si douloureux ? 
De quoi ai-je besoin, en plus de tout ça ? C'est déjà trop beau pour y croire, et pourtant.. Est-ce parce que la réalité dépasse mes rêves ?
Je n'ai pas à me plaindre. Mais j'ai mal. Horriblement mal. Un mal être profond, bien ancré jusque dans mes os... 

Personnalité borderline.
Rechute.
Avoir mal.


 
J'en ai marre d'être ce que je suis. De vomir la vie. De punir mes actes. De punir ma suffisance par la paresse. D'espérer sans rien donner.
Je dois changer d'air. De comportement. Combattre les troubles qui m'habitent, et brûler ce qui m'envenime. La noirceur dégorge de tout mon être.
Revenir à la lumière, et pouvoir t'aimer. Je me pose des milliers de questions quand tu n'es pas là. Un besoin de toi, vitale. 

*

Samedi 26 mars 2011 à 1:44

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 Il paraît que nous vivons dans un monde irréel. Peut-être ne suis-je qu'une figurante dans le rêve d'autrui. Mais si cela n'est pas le réel, alors où est-il ?


Moi je me demande...
Je suis saoule.
Ivre.
La colère, la violence, le manque de concentration, de volonté...
C'est l'ivresse.



Le monde qui s'effondre et se fissure comme une vieille pierre, c'est le mien.
Seule une personne désespérée au sens fort du terme voudrait se changer en bête pour être heureuse.
C'est un peu ce que je ressens.



Quand tout s'achève, ce n'est pas l'annonce d'une fin mais d'un recommencement.  
Un éternel recommencement.
 



J'attend le plus grand bouleversement de mon existence.
Que ce soit pour mon bien, ou pas.
Je veux une drogue plus puissante pour vivre plus fort


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Samedi 26 mars 2011 à 1:33

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 Il faut savoir ce que l'on veut.

Je suis vulgaire. C'est parce que je suis un poète maudit, et que c'est le maudit que l'on voit en surimpression du poète.

Il y a des gens... On voudrait ne jamais les avoir rencontré. Leur départ laisse une blessure si douloureuse...

J'ai envie de te dire des choses qui sont dures à entendre, soit parce qu'on ne s'y attend pas, soit parce qu'elles pourraient casser notre mythe. Pourrais-je te dire que je t'aime ?


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Samedi 26 mars 2011 à 1:26

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J
e me retrouve seule avec moi-même, parfois, et j'en cris de douleur.


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♥ ♥ ♥
Je t'aime. 

Ca sent le drame... ♠ ♠ ♠
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       "J'ai l'impression d'avoir devant les yeux une flamme trop vive qui alterne ma vision des choses. Aveuglée que je suis par cette brillante lumière, je me cogne dans les murs."



C'est fou comme je pense à toi.
On a beau se voir tout les jours, je ne cesse de te désirer un peu plus à chaque rencontre.
J'aspire toujours à tes baisers, je ne recherche plus que ta présence.
Je suis sous ton emprise, chacune de tes paroles sont des souhaites que je veux réaliser.
Je n'aime que toi, je suis en paix, enfin.
Et la folie me guette, si elle ne m'a pas déjà prise.
Être mesurée, en toute chose, me serait plus profitable.
Être équilibrée, plutôt que pliée par l'amour que je te porte.
Rester légère.
Vivre d'amour et d'eau fraîche n'est pas possible.
Il y a aussi la réalité.


♦ Damnation ♦
Mon visage est une tombe. 



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